La spiruline, "l’algue miracle", est cultivée à Jura Nord !

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le 11/10/2018

Depuis juin 2017, Florence et Nicolas Sarrazin se sont lancés dans la culture de la spiruline à Salans.

« J’ai passé quinze ans de ma vie à travailler pour les plus gros pollueurs. Puis un jour, certains mots-clé ont raisonné. J’ai voulu faire quelque chose pour les gens, travailler autrement ».
Voici comment Nicolas, a n c i e n  i n g é n i e u r  commercial, relate sa reconversion. Plus qu’un changement de cap, c’est une véritable prise de c o n s c i e n c e pour ce Jurassien d’adoption. C’est par hasard qu’il découvre les vertus de la spiruline, cette cyanobactérie riche en protéines, en fer, en bêtacarotène, et en vitamine B12. Le déclic est opéré. Sur un terrain familial d’1,5 hectare à Salans, il projette d’y implanter une ferme de spiruline.

La première année, Nicolas et Florence se forment, apprennent, observent cette culture, avec un premier bassin sous serre. Bientôt, un second, puis un troisième bassin sont aménagés. Aujourd'hui, la ferme est composée de huit bassins sous
serre. « Entre spiruliniers, il y a beaucoup d’entraide, d’échange de savoir-faire, de trocs. Mes premières souches ont été récupérées auprès de producteurs. La filière est attentive aux opportunistes et aux véritables porteurs de projets, mais aussi à la qualité et à l’hygiène des fermes », explique Nicolas.
Cette algue d’eau douce pousse naturellement en milieu salin, sous un climat équatorial. Elle a donc besoin d’une température comprise entre 20 et 38 degrés, et un taux d’humidité de 80 % pour s’épanouir. Toutes ces conditions sont réunies sous les serres de Nicolas. « Une souche de spiruline se démultiplie très vite si on lui apporte les nutriments nécessaires. On constate sa croissance avec l’évolution du PH du bassin. »

Une ferme en autonomie totale

Nicolas et Florence misent sur trois années pour développer leur projet. Dès le départ, le choix fut d’investir dans un projet de ferme totalement autonome en eau et en électricité. Des panneaux photovoltaïques en autoconsommation produisent une énergie directement consommée par la ferme et le domicile du couple. Un système de récupération des eaux de pluie apporte l’eau nécessaire aux cultures. Il s’agit là de la première ferme de spiruline de France sur ce modèle.

Après la période hivernale de « sommeil » de la spiruline, revient la saison de production, d'avril à octobre. Les interventions du spirulinier sont alors nombreuses : il faut nettoyer les bassins, nourrir la spiruline, entretenir les cultures, les niveaux d’eau, surveiller le PH de l’eau, effectuer les mesures chimiques et biologiques… Après récolte, il faudra ensuite de nouvelles manipulations, ainsi que 7 à 8 h de séchage pour parvenir au produit final vendu par Nicolas Sarrazin, la spiruline sèche. « Elle est ensuite façonnée sur place en paillettes séchées. Ces dernières ne se cuisent pas, ne se chauffent pas, et se consomment ainsi en s’ajoutant à l’alimentation habituelle : salades, yaourts, sauces, plats après cuisson… Je privilégie la vente directe ou les intermédiaires de style AMAP ou magasins bio, la vente en grande distribution étant bannie. Le bouche à oreille fonctionne très bien aujourd’hui. »

Florence et Nicolas Sarrazin-Poux,
Chemin des Bouteillers
39700 Salans
06 87 05 71 32
spirulinedujura@gmail.com
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